Le crépuscule des héros

Jacques Darmon
Septembre 2023

Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher
Baudelaire

Thomas Carlyle prétendait que « l’Histoire du monde n’est rien d’autre que la biographie des grands hommes ». A l’inverse, Tolstoï, 50 ans plus tard, a écrit un gros livre pour démontrer que Napoléon n’était pas un génie et que le sort de ses batailles -victoire ou défaite – ne dépendait pas de lui. (Mais la postérité a oublié ces critiques et n’a retenu de Guerre et Paix que la romance de Natacha et du prince André !).

En fait, à mon sens, ces deux interprétations sont inexactes, car partielles.

Certes, les héros ne sont pas des dieux. Ils ne font pas l’histoire. On sait depuis longtemps que les sociétés sont commandées par des conditionnements qui transcendent les volontés humaines. Les hommes, acteurs de l’histoire, expriment autre chose que ce qu’ils ont voulu dire, agissent pour des motifs qu’ils ne soupçonnent pas et aboutissent à des résultats qu’ils n’ont pas voulus.

Néanmoins, le rôle des héros est important.

Pour les hommes des siècles précédents, le héros ou le “grand homme” incarnait un peuple dans ce qu’il avait de meilleur. Noble ou roturier, il représentait le modèle d’une civilisation fière d’elle-même. Par son action, son rayonnement, il mobilisait les énergies, donnait du courage aux hésitants ; il était un modèle pour les plus actifs ou les plus ambitieux.

On prête à Louis XIII une réflexion qui me semble éclairante :« Le privilège des grands hommes est de donner des secousses à leur siècle ».

Il était sans doute enthousiasmant de suivre – ou même simplement d’admirer- Charlemagne, Jeanne d’Arc, Napoléon… L’école a longtemps exalté le souvenir de Roland, de Bayard mais aussi de Pasteur, de Guynemer et de Jean Moulin. Le roman national français est rempli de héros.

Ce temps est fini

Les Héros ont aujourd’hui disparu.

Les jeunes gens qui entrent à l’École Polytechnique se voient remettre une médaille portant la devise de l’École : “Pour la Patrie, les Sciences et la Gloire”.

Cette devise est aujourd’hui aussi démodée que le bicorne ou le grand uniforme noir à boutons dorés qu’ils reçoivent simultanément. Ni la Patrie, ni les Sciences, ni la Gloire ne seront au centre de la vie de la plupart de ces jeunes gens. L’argent, le pouvoir, le culte narcissique du moi, la mode et le politiquement correct, pour la grande majorité d’entre eux, remplaceront ces valeurs désormais archaïques.

Pasteur a cédé la place aux héros de Star Academy. Greta Thunberg qui veut sauver la planète en participant à des manifestations soulève plus d’enthousiasme que Jean Moulin qui a payé de sa vie son dévouement à la patrie.

Au Panthéon de la République, les champions sportifs, les vedettes de la télévision ou du cinéma remplacent les grands chefs politiques ou militaires, les poètes et les savants. Si un champion sportif devient également une star de la chanson, il accède au sommet : Yannick Noah, personnalité préférée des Français en 2005 !.

La République n’a pas besoin de savants, disait Fouquier-Tinville au procès de Lavoisier et il l’envoyait à l’échafaud. Nos sociétés modernes affirment n’avoir pas besoin de héros.

Il est de bon ton en politique de refuser « l’homme providentiel ». Les experts en management affirment qu’un bon manager est celui qui sait s’entourer d’une équipe et que le succès est nécessairement collectif. Partout, la verticalité est condamnée. L’époque souhaite la concertation, la participation, le « vivre ensemble » … Pour choisir les membres de nos conventions, commissions, consultations…le tirage au sort remplace l’expertise, l’expérience ou le mérite.

 Les héros d’autrefois avaient pourtant fière allure. Mais aujourd’hui, ils dérangent ; ils s’opposent à la passion égalitaire Par contraste, ils soulignent la médiocrité des autres.

D’ailleurs, par l’application du principe de précaution et l’affirmation d’une présomption systématique de responsabilité, les démocraties modernes ont mis en place toute une législation pour interdire tout acte d’héroïsme à ceux qui seraient tentés.

Guillaumet, Mermoz et les autres Héros de l’Aéropostale, avec des avions pauvrement équipés, des moteurs peu fiables, n’hésitaient pas à franchir la cordillère des Andes pour transporter le courrier dans les délais prévus. Aujourd’hui, il leur serait interdit de décoller, leur employeur pouvant à tout moment être condamné pour mise en danger de la vie d’autrui.

Pasteur n’aurait pas davantage l’autorisation d’expérimenter l’effet du vaccin contre la rage sur Joseph Meister et l’enfant serait mort !

Si Christophe Colomb prenait la mer de nos jours, à son retour, il serait immédiatement incarcéré pour avoir risqué la vie de ses marins.

Peut-être les motifs d’héroïsme ont-ils disparu. Le héros d’autrefois devait parfois faire face à des choix que l’on appelait cornéliens, entre deux exigences morales contradictoires.

Il était encore possible, dans les années 50, de faire disserter des lycéens sur ce conflit du devoir et du désir. Ces débats nous semblent aujourd’hui étranges car au moins une des deux exigences morales, parfois les deux, ont disparu. La gloire, l’honneur, qui animaient ces héros ne sont plus des valeurs. Il ne s’agit pas d’une divergence entre générations ; nous assistons à un changement fondamental de civilisation.

Aucune tête couronnée d’Europe ne partagerait les tourments de Titus et aucun souverain n’abandonnerait Bérénice. Chimène, quelques heures après la mort de son père, épouserait immédiatement Rodrigue, aux applaudissements des téléspectateurs.

Peut-être faut-il des temps héroïques pour que puissent apparaître des héros ? Hegel disait qu’un grand homme est la rencontre d’un homme et d’un moment.

La caractéristique des temps héroïques, c’est que les hommes qui vivent ces époques ne sentent plus la nécessité de rechercher dans la mythologie ou dans les temps anciens leurs références ou leurs visions. Ils les vivent. « Le coup de marteau de la destinée de Napoléon avait fêlé les crânes de son temps », disait Zola. Une seule fois, dans sa vie, Kant a renoncé à sa promenade matinale quotidienne : le jour de la prise de la Bastille !

Dans ces périodes héroïques, les destinées individuelles deviennent de véritables légendes. Les ambitions enflent. Le temps s’accélère.

Il en fut ainsi de la Révolution et de l’aventure napoléonienne. Il en fut ainsi également de la période de la première guerre mondiale. Les années 1930-1945 ont modifié radicalement la vie de millions de personnes et ont transformé des individus ordinaires en héros fabuleux.

Difficile de croire que le début du XXI° siècle, en dépit de ses réussites techniques et économiques, soit une période héroïque. Les destins individuels ne sont pas tirés vers l’exception et la grandeur. Les ambitions sont lilliputiennes.

Même l’art contemporain se recroqueville. Dans la littérature d’autrefois, les héros ne manquaient pas : Don Quichotte, d’Artagnan, Jean Valjean, Edmond Dantès, le capitaine Nemo, Cyrano, … Les romans d’aujourd’hui (et plus encore les films) décrivent des passions ordinaires, des vies médiocres. Ils aiment à dépeindre des victimes, à raconter des déchéances, à faire connaître des conflits familiaux ou conjugaux… Une littérature à la hauteur de la société qui la lit !

L’absence des héros cependant crée un grand vide : les héros ayant disparu, le temps est venu des super-héros et des demi-héros.

Les super-héros sont omniprésents dans le monde virtuel du cinéma, des jeux vidéo ou des mangas.

Ils ressemblent à des héros car leurs actions sont exceptionnelles et, pour la majorité d’entre eux, moralement parfaites. Mais justement ce caractère exceptionnel les place hors du monde réel, dans le cercle du merveilleux, de l’imaginaire, illustration d’une société qui ne veut quitter les rêves de son enfance.

Les demi-héros, en revanche, sont des personnes bien réelles, qui ne cherchent pas à « donner des secousses à leur siècle » mais qui au contraire restent au cœur de la vie quotidienne.

On note dans cette catégorie les acteurs de faits divers. : ceux qui sauvent des enfants, qui secourent des noyés, qui défendent la femme menacée…

Mais aussi la victime dont le drame justifie l’attention et la compassion de tous. Un incendie, un immeuble effondré, une canicule, une inondation, dans une société marquée par l’incertitude, et la peur du risque, nous offrent autant de victimes à plaindre et à soutenir.

Parfois, des citoyens ordinaires deviennent des héros à leur corps défendant : les journalistes de Charlie Hebdo, Samuel Paty… Autant, de victimes dont la mort a pris une dimension qui les dépasse.

Mais le véritable demi-héros, aujourd’hui, c’est “l’homme sans qualités” ; celui qui gagne aux jeux télévisés, Mme Michu conviée à participer à une « convention citoyenne » ou le « youtubeur » adolescent qui publie ses photos de vacances. Le guerrier aux vertus surhumaines cède la place à l’homme (ou la femme) qui vous ressemble.

Enfin, il faut faire une place à part à une autre catégorie de demi-héros : ceux qu’on n’admire pas mais qu’on veut néanmoins imiter. Parmi eux, les « influenceurs » et les « égéries »

Les « influenceurs » (masculins, féminins ou autre) exercent, comme leur nom l’indique, une influence décisive sur ceux qui les suivent (les « followers »), qui se comptent parfois par millions. Grâce à la puissance des réseaux sociaux, l’admiration des foules les entoure. Mais ce sont des demi-héros : il ne s’agit pas de rêver d’avoir la vie ou les qualités de ces influenceurs. Il s’agit de s’habiller comme eux, de manger comme eux, de danser comme eux. Éventuellement de leur ressembler physiquement.  Ce sont des guides de la vie quotidienne dans ce qu’elle a de plus trivial. Il n’est pas question de valeurs. La qualité morale, la profondeur de réflexion, le courage sont totalement hors sujet (d’ailleurs, beaucoup de ces « influenceurs » sont en fait de « mauvais garçons » ou de « vilaines filles » !).

Les « égéries » constituent une autre classe de demi-héros. Déjà, la nymphe qui protégeait Numa Pompilius, roi de Rome, avait, au XIX° siècle, donné son nom aux femmes d’influence, qui entouraient des hommes politiques puissants. L’époque moderne a de nouveau transformé le sens de ce substantif. Les « égéries » sont désormais aussi bien des hommes que des femmes (ou des transgenres ou des indéterminés…). Mais leur rôle s’est simplifié : les égéries modernes ne donnent plus de conseils (c’est heureux !) ; elles ne cherchent pas à peser sur la politique d’un pays ou la destinée d’une grande entreprise. Elles se contentent de jouer le rôle de porte-manteau, présentant au désir du consommateur des vêtements, des bijoux, des parfums (qui ne leur appartiennent pas !) … Il semble que nombreux sont ceux qui croient s’identifier aux qualités physiques ou aux succès mondains de la vedette qui sert d’égérie. Étrange ? Mais la multiplication de ces égéries montre que ce phénomène d’identification fonctionne bien. La publicité en raffole.

Chaque société a les héros qu’elle mérite.

2 réflexions au sujet de « Le crépuscule des héros »

  1. Éléments de réponse de Patrick Careil à Jacques Darmon 5.10.23

    Le mythe du « roman national », les « héros » de Jacques n’en sont pas et ne sont pas les miens, le « mythe » de la génération paresseuse et inculte… :

    Préambule : d’abord préciser d’où on parle.
    Je suis de ceux pour qui il y a deux gauches irréconciliables et j’appartiens à celle de Chevènement à Manuel Vals et Bernard Cazeneuve ; je suis un militant intransigeant de laïcité et un ashkénaze qui sait sa dette à la République : devenu citoyen par un décret de 1791 et ayant pu accéder un Corps prestigieux de l’Etat par la création de l’ENA.
    Mes ancêtres on fait le choix de la République en quittant les uns l’Alsace et les autres la Lorraine en 1870. Une histoire parallèle à celle de Jacques mais dont nous ne tirons pas la même vision.

    Le « roman national » est une construction idéologique des réactionnaires

    Le seul fait que les héros de Jaques ne sont pas les miens, voire sont pour moi des anti héros repoussoirs, suffit à démontrer que le roman national est un mythe puisqu’il ne peut pas y avoir plusieurs « roman national ».
    Par ailleurs, le terme même de « héros » est idéologiquement connoté et inapproprié pour qualifier ce qu’on appelle usuellement des « grands hommes » ou pour certains d’entre eux des hommes d’Etat : ceux que j’admire sont Zola pour son courage, Jaurès, Clemenceau, Blum, Roosevelt, Churchill, De Gaulle….
    Les racines du mythe du roman national peuvent être trouvées chez Barrès, suivi par tous les xénophobes pour qui on ne « devient » pas français, on ne l’est que par le nombre de ses ancêtres. Son paroxysme sera atteint avec le régime de Vichy. Il peut se résumer par la formule absurde par laquelle commence l’enseignement primaire : « nos ancêtres les Gaulois ». Pas les miens en tout cas…
    Enfin, si la Résistance et l’après-guerre avait fait taire les adeptes du « roman national », on ne le retrouve qu’après 1968 et surtout récemment avec comme grand chantre Zemmour, antisémite inculte, condamné à juste titre par nos tribunaux.

    Il conviendrait d’ailleurs que Jacques précise quand ledit roman aurait brusquement disparu
    J’ajoute qu’il omet de citer un des piliers du « roman national » : saint Louis (peut-être parce qu’il a chassé les juifs de France). J’ai entendu Zemmour et Michel Onfray, lors d’un débat, tomber d’accord sur le fait que le déclin français avait commencé avec la disparition de Saint Louis et était devenu irrémédiable avec la Révolution… !! Ils n’ont peut-être pas le même « roman national » que Jacques ? En général pour faire bon poids on rajoute comme destruction finale de la gloire française : mai 68 (moi j’y étais…)
    Pour moi le 1er mai est l’anniversaire de la sanglante répression des grandes émeutes ouvrières et non comme pour Jean-Marie le Pen la date de l’anniversaire de Jeanne d’Arc…

    Le « roman national » est une idéologie à laquelle non seulement je n’adhère pas mais que je combats.

    Les héros de Jacques sont des fausses valeurs ayant gravement affaibli la France

    Louis XIV va laisser la France ruinée, massivement endettée, ayant subi une saignée avec des conséquences démographiques considérables (1 million de morts moitié dans les guerres, moitié par les famines), ayant perdu une fraction particulièrement entreprenante de la population à la suite de la révocation de l’Édit de Nantes (partie pour développer l’industrie et le commerce des Pays-Bas, de la Suisse et de l’Angleterre), et haïe par la moitié des Européens. Sa « gloire » serait reconnue par les étrangers : je suggère de lire l’histoire de l’Allemagne (« l’Allemagne » de Neil McGregor) pour comprendre l’origine de la haine des Prussiens à notre égard (il faut aller à Heidelberg pour comprendre l’hostilité à l’encontre de la France que Louis XIV a pu susciter en Europe…) ou Kissinger faisant le parallèle entre le grand homme d’Etat qu’est Richelieu comparé à Louis XIV …
    Il aurait donné une « secousse à son siècle ». Certes, il a ravagé la moitié de l’Europe et saigné la France. Sa secousse, terme dont le sens m’échappe, est de même nature que celles d’Attila, de Gengis Khan, de Tamerlan, de Staline, d’Hitler et de Mao…

    Les mêmes commentaires peuvent être développés au sujet de Napoléon. Pour ce qui est de l’admiration des étrangers, on peut se référer à Kissinger (sa thèse sur le congrès de Vienne a été considéré comme exceptionnelle) :« Le grand Napoléon n’est pas celui qu’on croit » ; j’ajoutera que si on s’intéresse à l’économie , l’un a enrichi la France et les Français alors que du règne de l’autre date le retard pris sur la Grande Bretagne.
    Sur le plan militaire, il a certes montré dans plusieurs batailles de grandes capacités de stratège. Mais quel résultat ! Deux capitulations (en 1814 et en 1815). Un général deux fois écrasé est-il admirable ? Un chef d’Etat qui, après avoir déclenché des guerres d’agression, sans aucune raison rationnelle, réussit à coaliser contre lui toutes les nations européennes, à faire tuer une partie de notre jeunesse et qui laissera Paris occupé par les troupes russes et la surface du territoire réduite, est-il un « héros » ?
    Tes « héros » sont des loosers….
    Napoléon 1er est l’exemple même du mythe
    En ce qui concerne Charlemagne, une visite à Aix la Chapelle permet de s’apercevoir qu’il est considéré par les Allemands comme leur premier grand souverain. …

    La jeune génération mérite tout notre respect

    Faute d’une culture suffisante, je ne citerai pas tous les auteurs qui depuis les Grecs ont soutenu que le déclin de leur civilisation commençait avec leur génération et qui magnifiait la grandeur des temps passés (sur ce thème il y a de très beaux textes des écrivains romantiques).
    Loin des proclamations générales, mon expérience personnelle me permet d’affirmer que :
    Les jeunes sortis des grandes écoles dans les grands corps de l’Etat travaillent au moins autant que nous et sont plutôt meilleurs,
    Les médecins travaillent au moins autant que ceux des générations précédentes,
    Mais, surtout à la différence de notre époque, je suis impressionné par la qualité et la quantité de travail des diplômés des Écoles de commerce, des masters de droit et d’économie : je l’ai constaté aussi bien avec les juniors des groupes où je suis passé qu’avec les stagiaires au tribunal de commerce, les meilleurs étant reconnus au niveau international : j’ai recommandé deux d’entre elles admises à la Harvard Law School avec une bourse américaine…
    Enfin l’engagement et l’implication dans des tâches d’intérêt national sont plutôt plus marqués que dans notre génération ; nous n’avions pas le choix du service militaire alors que les réservistes opérationnels d’aujourd’hui se mettent volontairement au service de nos armées, y compris sur les théâtres d’opération, en imputant le temps de leurs missions sur leurs vacances et leurs fins de semaine ; j’ai découvert que deux cent mille jeunes suivaient une formation pour devenir des pompiers volontaires ; et que dire des ceux qui servent les repas des restos du cœur, et des « patrouilleurs » du soir ?

    Bien sûr je ne conteste nullement que le niveau moyen des enseignements et des élèves se soit effondré mais ce n’est pas le sujet de mon débat avec Jacques.

    Quant aux stupidités du wokisme et de l’intersectionnalisme, ce n’est pas pire que les théories de Sartre, ou la fascination d’une partie des intellectuels dans l’entre-deux guerres pour Staline et d’une autre partie pour Hitler. Dans tes admirables intellectuels il y a Céline, Brasillach, et ceux qui revenus de leur voyage à l’Est ont décrit les villages Potemkine….
    À la mort de mon grand-père j’ai trouvé la canne-épée dont il ne se séparait pas après que Léon Blum ait été lynché (une semaine à l’hôpital, sauvé de justesse de la mort) par les camelots du Roi, le mouvement qui attirait le plus la jeunesse, avec pour mot d’ordre la défense des seuls vrais Français, ceux « de souche »…

    Non, hier n’est pas mieux qu’aujourd’hui, et demain dépend de nous.
    Évidemment, la France, l’une des plus grandes puissances mondiales à la veille de 1914, est devenu une puissance moyenne. Des superpuissances sont apparues (États-Unis puis la Chine réveillée). Mais l’Europe rêvée par Zweig est en train de devenir réalité…

    1. Les deux contributions – celle de Jacques Darmon et celle de Patrick Careil – me semblent contenir chacune une part de vérité.
      Il demeure que l’augmentation d’un tiers, en dix ans, du nombre des arrêts pour maladie révèle que les Français s’éloignent de la valeur-travail.
      Patrice Cahart

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